Mercredi, à la médiathèque, une exposition a été consacrée au pigeon voyageur ...
et à la colombophilie. Organisée à titre privé par Jean-Paul Merlevede, c'est « une collection vivante », notamment du pigeon voyageur pendant la guerre, qui a été présentée.
Le sujet principal en était le quatre-vingtième anniversaire du grand concours colombophile d'Alger. Le 14 juillet 1930, 2 762 pigeons du nord de la France ont été lâchés d'Alger. Seuls quarante sont revenus. Parmi eux, le pigeon gagnant, une femelle, qui est rentrée chez son propriétaire vieux-berquinois, Bertin Roussel, le 19 juillet, cinq jours seulement après le lâcher de l'autre côté de la Méditerranée. Bernard Roussel, présent à l'exposition, s'est déclaré très ému de la reconnaissance rendue à son grand-père.
De nombreux documents relatant le rôle de ces oiseaux dans les différents conflits en France étaient exposés : déjà , en 1870, pendant le siège de Paris, des montgolfières quittaient la capitale avec, à leur bord, des pigeons voyageurs porteurs de microfilms.
Toutes sortes de matériels colombophiles ont été présentées lors de cette exposition très complète : bagues, insignes, cartes postales et timbres, diplômes, titres de propriété, paniers, constateurs et autres affiches de réquisition ont permis de découvrir cet animal doté d'une curieuse mémoire locale.