La capitale aux soixante espÚces d'oiseaux

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Le Centre Ornithologique d'Ile-de-France publie le premier atlas des oiseaux parisiens. La ville, refuge pour certains oiseaux, abrite une biodiversité insoupçonnée.
Deux Martin-pêcheurs ont été observés près de la Seine.

Paris ne se résume pas à ses incontournables pigeons et moineaux qui picorent autour des bancs et sur les places. Pour le prouver, le Centre ornithologique d’Ile-de-France (Corif) publie le premier atlas des oiseaux nichant dans la région, et particulièrement dans la capitale. Avec soixante espèces “nicheuses” répertoriées, Paris rivalise avec Londres et Bruxelles et s’affiche comme un paradis des observateurs.

“L’ouvrage a mobilisé plusieurs dizaines de bénévoles pendant quatre ans, explique Philippe Maintigneux, administrateur du Corif. L’observation a permis de faire des découvertes surprenantes.” Parmi les “guest stars” dénichées dans les parcs, friches, quais de Seine et cimetières, figurent un faucon pélerin, un épervier, un couple de martins-pêcheurs ou encore un goéland brun, vivant habituellement le long des côtes ou en mer.

“Il s’agit d’espèces opportunistes, capables de s’adapter, comme les mouettes que l’on trouve au jardin des Tuileries et qui viennent des pays de l’Est, résume Philippe Maintigneux. Leur adaptation au milieu urbain peut être le signe du mauvais état de l’environnement à la campagne, où les pratiques agricoles entraînent la disparition de certaines espèces.”



L’abandon des produits phytosanitaires dans la capitale, le type de végétaux et l’abondance de nourriture séduiraient particulièrement les volatiles et favoriseraient la biodiversité. Dans leur patrie commune, oiseaux exotiques, pré­dateurs et autres semblent coexister pacifiquement. Malgré quelques accrochages dans les parcs, notamment entre étourneaux et pigeons colombins.


Article écrit par François le lundi 17 mai 2010 à 21:47

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