La restauration du Musée de la colombophilie est à l'étude

dimanche 07.03.2010, 05:04 - La Voix du Nord
la-restauration-du-musee-de-la-colombop-303803.jpg| BOUVIGNIES |

L'association d'histoire locale Bouvignies hier et aujourd'hui (BHA) a pour projet, en 2010, de rénover le Musée de la colombophilie.

Le musée est situé sur le site du manoir, au bout du terrain de football.

L'association a fait appel au parc naturel Scarpe-Escaut, d'ailleurs à l'origine de ce musée, pour atteindre ses objectifs. Laurent Gauthier, stagiaire en fin d'études de Master gestion des patrimoines architecturaux, artistiques et culturels à l'IUP de Quimper, est chargé d'effectuer l'étude de faisabilité de ce projet et d'engager la restauration de l'édifice.

Le musée est installé dans un colombier inséré dans l'ancienne enceinte du château qui date de la fin du XVIIIe siècle. L'aspect extérieur n'a pas changé depuis des siècles. L'intérieur, lui, a servi à abriter un transformateur électrique. Le bâtiment a même servi de cachette à des résistants pendant la guerre.

En 1989, à l'initiative de la municipalité de l'époque, du parc naturel et avec l'aide du conseil régional, le musée colombophile avait été inauguré dans le cadre de la manifestation « La route des colombiers ».

Le rez-de-chaussée était consacré à l'architecture des pigeonniers, les 1er et 2e étages à la colombophilie en général (les concours, le matériel, l'utilisation militaire, etc.). Et enfin, tout en haut, un vrai pigeonnier avec les oiseaux.

Deux guides (J. Debruille et P. Brunin) ont assuré la conduite des visites. Mais les années passant, la structure s'est mise à mal fonctionner à cause d'un matériel trop ancien et d'une sécurité défaillante. Bernard Monnier, secrétaire de BHA, et ses amis, ont donc souhaité une rénovation.

Cela se fera en deux temps. D'abord, jusqu'à la fin mars, dresser un état des lieux et un inventaire tant architectural que du mobilier afin de dégager des pistes. Ensuite s'engagera la réflexion sur la rénovation proprement dite, qui n'est pour l'instant qu'hypothétique avec un rez-de-chaussée consacré à l'histoire locale et au château, un 1er étage lieu d'expositions temporaires, le haut restant consacré à la colombophilie.

Cela implique tout un travail sur la musĂ©ographie du bâtiment, la crĂ©ation d'un parcours de visite en liaison avec le site du manoir, l'achat ou la rĂ©cupĂ©ration de matĂ©riels nouveaux (dons, subventions, sponsors, etc.), et la mise aux normes des accès et intĂ©rieurs. Pour la fin juillet, il faudra aussi avoir trouvĂ© les financements auprès de la commune, du parc naturel et du Pays pĂ©vèlois... « Nous allons nous inspirer de ce qui existe dĂ©jĂ , prĂ©cise Laurent Gauthier, comme Ă  Amiens, Maubeuge, Caudry ou Auchel. Il ne faut pas nĂ©gliger non plus le cĂ´tĂ© pĂ©dagogique de la rĂ©alisation. Ce travail a quelque chose de très prenant car la population est demandeuse de ce genre de curiositĂ©s. La colombophilie est un patrimoine qui se perd, mĂŞme si les coulonneux sont encore nombreux. Et puis ce serait bĂŞte de laisser se dĂ©grader un tel ensemble. Il s'agit bien de mettre en valeur le patrimoine local sous ses diffĂ©rents aspects. » •


Article écrit par François le lundi 8 mars 2010 à 21:19

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