ALBERT-BUIRE-SUR-L'ANCRE Des pigeons champions d'Europe

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Étienne Dubroeucq, président de la société colombophile Rapide Albertin, (à gauche) et Damien Vasseur (à droite) ont été sacrés champions d'Europe.

Le club de colombophilie d'Albert a connu ses heures de gloire au challenge européen de Mirat (Portugal) au début du mois. Les pigeons d'Étienne Dubroeucq et de Damien Vasseur ont brillé.

Leur exploit n'est pas banal. Le 11 juin dernier, les pigeons voyageurs d'Étienne Dubroeucq et de Damien Vasseur ont été les plus rapides, parmi 7 000 concurrents, à parcourir les 400 kilomètres de trajet du challenge européen de Mirat.

Et le phénomène est incroyable. Les pigeons engagés dans la lutte ont été lâchés à plusieurs centaines de kilomètres du lieu où ils avaient été élevés (à Mirat). Ils ne connaissaient pas le chemin de retour, ne l'ayant jamais fait.

Et pourtant, non seulement les pigeons ne se sont pas perdus, mais les meilleurs d'entre eux ont réalisé le parcours de 400 kilomètres en seulement quelques heures.

D'où leur vient ce sens de l'orientation digne d'un GPS ? Le mystère reste entier pour les colombophiles. Mais ils ne cessent d'être impressionnés par ces oiseaux hors du commun.
La colombophilie, une passion peu commune et très onéreuse

Avec 1 000 membres, la Picardie est la deuxième plus grosse région colombophile, derrière le Nord-Pas-de-Calais (10 000 membres).
Pour Étienne, président de la société colombophile le Rapide Albertin, la passion a commencé à l’âge de 7 ans. « J’ai grandi dans le Pas-de-Calais, où la colombophilie est très répandue », raconte-t-il. Il élève aujourd’hui trois cents pigeons.

Quant à Damien, né dans la Somme, c’est son père qui lui a transmis la fibre colombophile. Et à tout juste 22 ans, après avoir envoyé un pigeon à Mirat, le voilà champion d’Euope junior.

Pour avoir une chance de gagner un jour, il faut investir dans l’entretien de ces chers oiseaux. Nourriture de qualité, vaccins, entraînements réguliers… La note est salée, pour une activité qui ne rapporte rien, même aux champions d’Europe, si ce n’est une coupe ou une médaille.

« C’est le genre de passion qui n’est pas motivée par l’argent », admet Étienne Dubroeucq. « Mais il existe des pigeons d’exception qui se vendent à plus de 200 000 euros au Japon ! », renchérit Damien Vasseur.

Pour l’heure, Étienne et Damien sont bien décidés à continuer à dépenser une large part de leur salaire chaque mois pour entretenir leurs pigeons stars. Coûte que coûte.

PAULINE BOROCH


Article écrit par François le samedi 15 août 2009 à 16:23

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